En route vers un 3ème référendum décisif ?
Le 3ème référendum d’autodétermination aura lieu le 12 décembre 2021. Quel qu’en soit le résultat, la Nouvelle-Calédonie devra se doter d’un nouveau statut. Le 26 mai dernier, des représentants des différentes formations politiques loyalistes et indépendantistes se sont réunis à Paris pour débattre de l’avenir institutionnel de la kanakie.
Le mercredi 2 juin 2021, après une semaine de négociations, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé la date du 3ème référendum prévu par l’accord de Nouméa, précisant que cette date ne faisait pas l’objet d’un consensus. Il avait alors ajouté que, quelle que soit l’issue de la consultation, une « période de convergence, de discussions et de stabilité » s’ouvrira jusqu’au 30 juin 2023.
- Si le oui l’emporte : « il faudra prendre le temps jusqu’en 2023 pour clarifier le lien entre la République française et le nouvel État indépendant », il y aurait alors« une 1ère consultation référendaire pour que le nouvel État puisse arrêter sa constitution. »
- Si le non l’emporte, l’accord de Nouméa étant caduc :« il faudra alors dessiner une autre voie pour les institutions de Nouvelle-Calédonie. »
Quoi qu’il arrive, il y aura donc une 4ème consultation référendaire, qui sera en fait la première consultation d’une nouvelle ère post-Nouméa.
Conclu le 5 mai 1998, l’accord de Nouméa prévoyait l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour 2018 au plus tard avec une possibilité de trois votes en cas de victoire du « non ». Les deux premières consultations sur l’accession à la pleine souveraineté ont donné une victoire au Non, mais l’écart s’est réduit. En 2020, le non a reculé de 56,7% à 53,3%, le oui progressant de 43,3% à 46,7%.