Si ERC, en position de force, souligne son ouverture à la discussion, certains de ses interlocuteurs d’hier, comme le troisième parti indépendantiste, la CUP (Candidatura d’Unitat Popular), avec qui elle avait établi un pré-accord de gouvernement, en sont pour leurs frais. Quant au gouvernement espagnol de Pedro Sánchez qui avait entamé des discussions avec l’ERC, il ne voit dans les positions actuelles du nouveau gouvernement de Barcelone que le risque de reproduire les impasses du passé.
Au vu des objectifs affichés clairement par le gouvernement catalan autonome, comme le droit à l’autodétermination ou encore la libération de 12 politiques catalans condamnés à des peines allant jusqu’à 13 ans de prison pour leur rôle dans le référendum d’indépendance de 2017 déclaré « illégal » par l’Etat espagnol, reste à voir si Barcelone pourra trouver un terrain d’entente avec Madrid, tout en restant cohérent et en pérennisant le soutien populaire à l’Indépendance.