A l’autre monde, le temps est long, il y a l’éternité
Je venais de naître, il m’a emporté,que va t-il faire de moi?
Oh maman chérie,le paradis est grand comme toi,
et si je t’appelle à l’improviste, seule entend ma détresse
Sainte Marie qui te ressemble tant,
et je m’en contente, comme si tu étais là
je t’envoie une fleur, dont tu choisiras la couleur
C’est à Muratu, chez nous qu’elles fleurissent le mieux.
Si j’étais parmi elles, je te cueillerais les plus belles
Mais je suis au ciel, et tes cheveux sont loin de moi,
mais je les caresse avec Jesus Christ qui te connait,
et je m’en contente et je me souviens, et que dire de plus?
Ne porte pas le deuil, ton fils avec les anges va bien
Et ce que je désire, mon ange gardien le sait, bien avant moi
Ici, l’air tisse sans fin
des heures sereines par milliers
dans l’autre monde une colombe chante sans peur
Ici seul chasse le seigneur, ne t’en fait pas, maman!