PONTE NOVU : COMMEMORATION, EN TEMPS DE COVID…

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La commémoration de la bataille de Ponte Novu a été marquée elle aussi par les mesures sanitaires liées au Covid. C’est depuis 1925 qu’est organisée cette célébration publique des soldats de l’Indépendance corse, tombés dans ce lieu face aux troupes de Louis XV.


Cette année, l’Association Ricordu di Ponte Novu, avait annoncé qu’à cause de la pandémie, seule était maintenue la messe rituelle. A son issue, des gerbes de fleurs ont été lancées dans le fleuve. Le mouvement Core in Fronte avait annoncé qu’il viendrait faire ce dépôt symbolique dans l’après-midi du 8 mai. La majeure partie des Corses ont rappelé la mémoire de ce triste jour par des messages numériques.

C’est l’organisation corsiste du PCA qui a fondé cette commémoration de Ponte Novu, dont le souvenir était bien sûr présent dans la tradition orale, mais qui est célébrée par une cérémonie publique pour la première fois en 1925, lorsque Petru Rocca fait un discours historique, devant la Croce di u ricordu. Elle a été édifiée grâce à une souscription publique. L’initiative avait été lancée à l’appel des Autonomistes de l’époque.

Cette année, c’était le 252ème anniversaire de la bataille qui est considérée comme l’évènement signant la fin de l’Indépendance corse. D’autres combats ont toutefois eu lieu après, du Fium’Orbu à Vivariu et Vicu. C’est seulement le 13 juin que Paoli partira en exil avec 300 de ses partisans. Plusieurs anciens Indépendantistes ont accepté pour leur part, très peu de temps après Ponte Novu, le ralliement à la France, qui promet honneurs et reconnaissance à ceux qui lui font allégeance : le cas le plus célèbre est celui du père de Napoléon, Charles Bonaparte. Ce sera pour sa famille, qui deviendra intime de Marbeuf, le début d’une nouvelle histoire.

D’autres ont refusé de trahir leur cause et même de partir en exil, ou n’ont pas pu le faire, car ils ne pouvaient pas laisser leurs familles et n’avaient pas les moyens financiers pour partir vivre ailleurs. Parmi ceux qui prendront le maquis, le plus connu est le prêtre de Guagnu, Dumenicu Leca, dit Circineddu. Il mourra en 1771, sans avoir jamais accepté de se rendre.

C’est dans une grotte du Fium’Orbu qu’il s’était réfugié. Le lieu est toujours connu et marqué par une croix. Circineddu est présent dans un tableau d’Henry Benbridge, qui représente Paoli à Ponte Novu.

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